A fin 2021, la croissance de la population des travailleurs indépendants (TI) était toujours portée par le dynamisme des auto-entrepreneurs (AE), dont le nombre a continuellement progressé depuis la création de ce dispositif jusqu’à devenir majoritaire au sein des TI depuis 2018.
Le dynamisme des travailleurs indépendants
Tous les grands secteurs affichent une progression ce trimestre. Ainsi, l’intérim (+ 0,2 %), le tertiaire hors intérim (+ 0,1 %), l’industrie (+ 0,1 %) et la construction (+ 0,1 %) gagnent des emplois mais ces hausses sont cependant moins importantes que les trimestres précédents.
Depuis la création du statut d’auto-entrepreneur, les TI dans leur globalité ont vu leur effectif presque doubler (+ 92,3 %) en s’établissant à 857 800 comptes. Après un ralentissement observé entre 2012 et 2016, le nombre de TI augmente très nettement depuis 2017, porté par l’auto-entrepreneuriat qui contribue le plus à cette croissance.
Alors qu’ils ne représentaient que 14,2 % des travailleurs indépendants en 2009, la part des auto-entrepreneurs atteint 63,2 % en 2021. On en dénombre alors 541 993 pour 315 809 TI dits classiques.
Cette augmentation des effectifs depuis 2018 résulte d’une évolution législative ratifiant le doublement des plafonds de chiffres d’affaires pour prétendre au statut, ce qui a permis d’insuffler un nouvel attrait pour ce dispositif.
Au plan national à fin 2021, les travailleurs indépendants s’établissent à 4,1 millions de comptes administrativement actifs (non radiés sur la période considérée) et sont en hausse de 8,6 % par rapport à 2020. L’Île-de-France représente 20,9 % de ces comptes et connaît un taux de croissance similaire à la moyenne nationale (8,5 % vs 8,6 %).
Des diversités selon les secteurs d’activité
Trois secteurs d’activité concentrent près de 30 % des travailleurs indépendants : les activités de santé (10,8 %), les activités de poste et de courrier (9,4 %) et les activités de conseil pour les affaires et autres conseils de gestion (8,7 %).
Les deux plus fortes progressions s’observent dans le secteur des autres services personnels (+ 27,1 %) et celui des activités de poste et de courrier (+ 25,0 %) qui concentrent le plus d’auto-entrepreneurs (respectivement 90,5 % et 98,0 %).
Des deux statuts TI, l’auto-entrepreneuriat est nettement majoritaire dans certaines activités, notamment les activités de poste et de courrier (98,0 %), de l’action sociale (90,1 %), des autres services personnels (90,5 %), de l’enseignement (90,0 %), des activités sportives (88,0 %) et des activités spécialisées de design, graphisme et d’infographie (87,9 %).
À l’inverse, ce régime reste marginal dans les activités de santé et juridiques, compte tenu de l’exclusion des activités réglementées du dispositif auto-entrepreneur.
Pour en savoir plus sur les travailleurs indépendants en Ile-de-France, consultez le StatUr bilan TI 2021.
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